|
|
|
Violoniste et chef d'orchestre (14 déc. 1900 - 14 jan. 1976). |
|
|
|
né à Buenos Aires, fils d'immigrants italiens
Juan d'Arienzo débute ses études de violon à l'âge de 12 ans au Conservatoire Mascagni sous la tutelle du maestro Pane. Après quelques mois, il commence à jouer en public et forme un jeune trio avec Angel d'Agostino et Ernesto Bianchi, Ennio Bolognini les rejoindra plus tard.
Jusqu'en 1925 il intègre différents groupes musicaux, jouant différents styles de musique et retourne au tango en 1926 pour le cinéma Paramount.
Il créé sa première formation en 1928 et enregistre ses premiers disques avec Carlos Dante comme chanteur.
A partir de 1934, alors qu'il se produit au cabaret Chantecler, il commence à développer un nouveau style d'interprétation qui atteindra son apogée avec l'arrivée de Rodolfo Biagi au piano de 1935 à 1938. L'inclusion de Biagi s'est traduit par un changement de tempo pour l'orchestre de D'Arienzo, qui a remplacé le 4/8 par un 2/4 (le battement rapide des tangos primitifs). Les auditeurs de la radio El Mundo, séduits par ce nouveau rythme sentirent la nécessité de revenir danser le tango. Ángel Sánchez Carreño, maître de cérémonie du "Chantecler" lui donnera le nom de "El Rey del Compás" (Le Roi du Tempo).
Il faut tout de même rappeler qu'en 1935 l'Argentine sortait d'une crise économique, que le style De Caro s'essouflait et surtout, que le décès de Carlos Gardel avait laissé un grand vide dans le cœur des tangueros... ce nouveau rythme (gai de surcroit) arrivait à point nommé.
Le piano a une place prépondérante chez D'Arienzo, c'est lui qui donne le tempo et le rythme, et de nombreux pianistes ont intégré sa formation.
Carlos Dante et Francisco Fiorentino sont ses premiers chanteurs, suivis entre autres de Armando Laborde, Jorge Valdez, Mario Bustos ... et surtout Alberto Echagüe à partir de 1938.
D'Arienzo travaillera aussi pour le cinéma entre 1933 et 1950 et avec la télévision entre 1959 à 1971.
Pour les tangueros d'aujourd'hui, on ne connait que le D'Arienzo d'après 1935. Il est associé au regain d'intérêt des danseurs et à l'initiateur de la belle et riche période de l'Age d'Or.
D'Arienzo privilégie le rythme à la mélodie. Globalement, tous les tangos entre 1935 et 1938 avec Rodolfo Biagi au piano sont dansables. Des interprétations plus récentes (50-60), mêmes si elles diffèrent un peu, ont l'avantage d'avoir une meilleure qualité d'enregistrement. D'Arienzo a enregistré jusqu'à 4, 5 interprétations d'un même titre et même 6 pour La Cumparsita (1928, 29, 37, 43, 51, 63 et 71).
"... le tango est surtout rythme, nerf, force et caractère." ("Juan d'Arienzo")
"Vamos... Despertad y venid al tango... Vamos, Buenos Aires, vamos, Río de la Plata entero, despierta, corre y ven : ¡ Levántate y baila !" ("Los Grandes del Tango")
Albums proposés :
|
• |
El Rey del Compás |
1936-1939 |
Chanteurs : A. Echagüe
Rodolfo Biagi au piano
|
|
• |
La Puñalada |
1949-1954 |
Chanteurs : A. Laborde et A. Echagüe
|
|
|
Attention, il existe 2 albums intitulés El Rey del Compás, la version citée (22 titres) appartient au label El Bandonéon (la seconde, plus récente, 16 titres, appartient au label BMG) |
Titres proposés :
|
|