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Violoniste, chef d'orchestre et compositeur (11 déc. 1899 - 11 mar. 1980). |
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né à Buenos Aires, fils d'immigrants italiens
Julio de Caro est le fils de José de Caro de Sica, ancien directeur du Conservatoire de La Scala de Milan. Celui-ci souhaite que ses enfants étudient à l'université tout en suivant une bonne formation musicale. Il choisit le piano pour Julio et le violon pour Francisco mais les 2 frères s'échangent rapidement les instruments. Quand ils décident de se diriger vers le tango, la déception du père est telle qu'ils mettront plus de 20 ans à se réconcilier.
Julio intègre l'orchestre de Roberto Firpo, puis le cuarteto de Eduardo Arolas en 1917, joue ensuite avec nombre de musiciens tels que Osvaldo Fresedo, Enrique Delfino ou le frère de Laurenz et rejoint en 1923 le sextet de Juan Carlos Cobián qui inclut le bandonéiste Pedro Maffia.
Il créé son propre sextet en 1924 incluant 2 de ses frères et Pedro Maffia, le jeune Pedro Laurenz les rejoindra un peu plus tard. Il enregistre ses premiers disques comprenant certaines de ses compositions.
Afin d'obtenir une meilleure amplitude sonore, il adopte en 1925 son fameux violon-cornet (*).
Il fait une tournée en Europe en 1931 qui débute à Nice et se termine à Paris.
En 1932, il renforce son orchestre avec de grands musiciens, dont le bandonéiste Anibal Troilo, et rajoute des instruments à vent et des percussions.
Il enregistrera plus de 400 titres (jusqu'en 1953), mais la période la plus riche de sa discographie est concentrée entre les années 1924 à 1932.
(*) Violon-Cornet : instrument hybride violon (bois) / cornet sans piston (cuivre), ce dernier permettant d'augmenter la caisse de résonance.
A partir des années 20, deux grands courants se sont créés : les traditionalistes qui souhaitent conserver le rythme strict du tango et les évolutionnistes davantage axés sur l'interprétation musicale (mélodie, harmonie). Le chef de file de ces derniers n'est autre que Julio de Caro (père de ce qu'on appelle aussi la Nouvelle Garde) dont l'influence sera telle qu'il va se créer une école Decarienne dont les plus célèbres adeptes seront Pedro Laurenz, Anibal Troilo et surtout Osvaldo Pugliese et enfin Astor Piazzolla.
Julio de Caro est au tango instrumental ce que Carlos Gardel est au tango chanté. D'ailleurs, le 11 décembre a été déclaré le Jour National du Tango en mémoire de ces 2 icones du tango, nés ce même jour, avec 9 ans d'écart.
Julio de Caro n'est pas le plus populaire auprès des danseurs, mais il est un acteur fondamental dans la construction du tango. Il a transformé un rythme populaire, joué avec passion mais non structuré, en une musique riche, construite et évolutive.
Parmi ses nombreux succès, on peut citer : Mala Junta, El Monito, Boedo, Tierra Querida, Copacabana, ...
Grande majorité de tangos instrumentaux (De Caro n'aimait pas écrire pour les chanteurs et n'a jamais accepté que la voix prenne le pas sur l'orchestration), peu de vals et de milonga.
Albums proposés :
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Julio de Caro y su Sexteto Tipico |
1926-1932 |
Uniquement des tangos instrumentaux
(7 titres existent dans l'autre album)
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Tangos de Rompe y Raja |
1949-1953 |
Uniquement des tangos instrumentaux
(bonne qualité d'enregistrements)
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Titres proposés :
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