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Pianiste et chef d'orchestre (25 mai 1900 - 16 jan. 1991). |
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Angel Domingo Emilio d'Agostino, né à Buenos Aires
Angel d'Agostino, issu d'une famille de musiciens, s'intéresse rapidement au piano de la maison. Il étudie la musique au Conservatoire et monte vers l'âge de 12 ans un trio avec son voisin Juan d'Arienzo et Ernesto Bianchi. Il abandonne le lycée pour se consacrer à la musique, loue ses services lors d'évènements organisés par des familles aristocratiques et joue différents rythmes, surtout le ragtime (musique d'origine noire), pour un public nocturne.
Il monte son premier orchestre en 1920 et se produit au cabaret Palais de Glace, jouant aussi bien du tango que du jazz.
Il est un des pionniers de l'accompagnement musical du cinéma muet et parmi ses musiciens, on retrouve son ami D'Arienzo.
C'est en 1934 qu'il crée véritablement un orchestre de tango avec notamment le bandonéiste Anibal Troilo et le chanteur Alberto Echagüe.
Bien qu'il ait rencontré Angel Vargas en 1932, ce n'est qu'en 1940 que celui-ci devient le chanteur attitré de l'orchestre qui joue alors pour la radio El Mundo.
Il sera accompagné par d'autres chanteurs, mais le "duo des Anges" est le plus emblématique et il enregistrera pas moins de 93 titres avec Vargas.
D'Agostino était aussi un célibataire endurci et un habile joueur de poker. Il se lia d'une très forte amitié avec Enrique Cadicamo (célibataire endurci aussi), qui lui écrira nombre de ses textes, mais il ne lui adressera plus la parole quand ce dernier finira par se marier.
Bien que plusieurs fois sollicité, à la différence des autres artistes, il ne sortira jamais de son Buenos Aires natal.
D'Agostino reprend le rythme de marche régulière de D'Arienzo, avec moins de tempo mais une touche de douceur et de subtilité en plus, en l'associant au lyrique de Cadicamo interprété par un Vargas justement pas trop lyrique.
Il nous explique lui-même sa vision du tango :
"Je suis milonguero, je l'ai toujours été, dans le meilleur sens du terme. J'étais un bon danseur [...] Ainsi j'ai formé mes orchestres avec deux conceptions que je n'ai jamais abandonnées : respect de la ligne mélodique et de l'emphase rythmique afin de faciliter la danse. Quand le chanteur fait irruption sur la scène et déplace le centre d'attention de la musique, l'orchestre a été structuré de telle manière que la musique et le chant n'interrompent pas la possibilité de danser. Pour cela, le chanteur a dû se transformer en un instrument supplémentaire, un instrument privilégié, mais pas à part."
La plupart des tangos chantés (sauf Café Dominguez par exemple)
ont une introduction instrumentale de près d'une minute.
Albums proposés :
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Tangos de los Angeles vol. 4 |
1940 - 1955 |
Chanteur : A. Vargas
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RCA Victor 100 Años |
1940 - 1946 |
Chanteur : A. Vargas
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Titres proposés :
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Titre |
Chanteur |
Année |
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Album |
Compositeurs |
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Tres Esquinas |
Angel Vargas |
1941 |
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RCA Victor 100 Años |
A. D'Agostino - A. Attadia - E. Cadicamo |
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Café Dominguez |
Angel Vargas |
1955 |
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Tangos de los Angeles vol. 4 |
A. D'Agostino |
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Esquinas Porteñas |
Angel Vargas |
1942 |
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Valses Románticos |
S. Piana - H. Manzi |
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Vous pouvez aussi écouter l'interprétation de La Cumparsita avec Vargas dans la rubrique "Tangos célèbres". |
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Tres Esquinas |
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Angel d'Agostino et Angel Vargas |
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