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Musicien, bandonéiste, chef d'orchestre et compositeur (10 oct. 1902 - 7 juil. 1972). |
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Pedro Blanco Acosta, né dans le quartier de La Boca à Buenos Aires
Pedro Laurenz (*), enfant, a une forte vocation musicale et commence à étudier le violon à 14 ans. Sa mère (uruguayenne) décide de retourner à Montevideo où, sous la pression de ses 2 demi-frères bandonéistes, il abandonne le violon au profit du bandonéon. Il intègre avec son frère Eustache l'orchestre du pianiste Luis Casanovas aux côtés du violoniste Edgardo Donato et rejoint ensuite l'orchestre du bandonéiste Eduardo Arolas au cabaret "Moulin Rouge".
Il retourne à Buenos Aires en 1920, s'associe à l'orchestre du pianiste Roberto Goyeneche (homonyme du chanteur) pour l'inauguration de la Radio Cultura en 1922 et compose son premier tango "El Rebelde".
1925 est une étape importante de sa carrière. Il remplace Petrucelli dans le sextet du violoniste Julio de Caro, artiste novateur qui révolutionne alors le monde du tango. Il y retrouve son idole, le bandonéiste Pedro Maffia, avec qui il forme un duo mémorable la même année et grave ses 2 premiers disques indépendamment du sextet de De Caro. Le duo prend fin en 1926, Maffia quittant aussi le sextet.
Après 8 ans comme premier bandonéon de De Caro, il forme son propre orchestre en 1934 en emmenant avec lui Armando Blasco, qui avait remplacé Maffia, et confie le piano à Osvaldo Pugliese. Alfredo Gobbi le rejoint en 1935.
Il enregistre pour la maison Victor de 1937 à 1943, puis pour Odéon jusqu'à 1947. Son orchestre étant jugé peu "commercial", il n'y a malheureusement pas d'enregistrements antérieurs avec notamment Pugliese et Gobbi.
Bien que ses chanteurs soient de qualité, ils ne sont pas de grands renoms, sauf Alberto Podestá, ce qui restreint la popularité de sa formation.
Il fait partie en 1960 du célèbre "Quinteto Real" qui intègre de grands solistes tels que Horacio Salgán et Enrique Mario Francini et qui durant 10 ans connait un succès international dans une période plutôt difficile pour le tango.
Disciple de l'école Decarienne, il fait partie des grands compositeurs de sa génération. Il est considéré par Anibal Troilo et Astor Piazzolla comme leur maestro et nous propose avec Maffia les plus belles notes de bandonéon.
(*) Laurenz était le nom du premier mari de sa mère.
Les enregistrements de Laurenz ont des arrangements sophistiqués. D'une exécution autoritaire et puissante avec un rythme suffisamment marqué, ils sont bien adaptés à la danse.
Parmi ses nombreuses compositions, on peut citer : Mala Junta, Orgullo Criollo, Amurado, Como dos Extraños, Milonga de mis Amores, Mal de Amores, ...
Les tangos chantés sont bien rythmés, les vals virevoltantes et la milonga Milonga de mis Amores est devenue une référence.
Album proposé :
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Milonga de mis Amores |
1937 - 1944 |
Chanteurs : J. C. Casas, A. Podestá, J. Linares et C. Bermúdez
La version du titre "Milonga de mis Amores" est chantée |
Titres proposés :
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Titre |
Chanteur |
Année |
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Album |
Compositeurs |
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Abandono |
Héctor Farrel (*) |
1937 |
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Milonga de mis Amores |
P. Maffia - H. Homero |
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Mendocina |
Carlos Bermúdez & Jorge Linares |
1944 |
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Milonga de mis Amores |
B. Palmeiro - M. Bruno |
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Milonga de mis Amores |
Instrumental |
1944 |
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Milongueando |
P. Laurenz - J. M . Contursi |
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Esquinero |
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Solo bandonéon |
(*) Le titre Abandono est souvent mentionné comme chanté par Juan Carlos Casas, mais c'est en fait Héctor Farrel qui l'interprète.
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