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Paroles de Homero Manzi et Víctor Piuma Vélez
Rosa Clotilde Mele, de son vrai nom, est née à Montevideo (Uruguay) et s'installe avec sa famille à Buenos Aires en 1900. Sur son piano à 14 ans, elle va improviser une très belle et romantique mélodie, son inspiration lui venant de l'âme, comme dans un rêve. Roberto Firpo lui réalisera son premier enregistrement de sa vals dénommée Desde el Alma.
En 1922, la pianiste épouse Victor Piuma Vélez qui ne tardera pas à adapter des paroles à la déjà très populaire vals.
Mais c'est en 1948, pour le film "Pobre mi madre querida", que le poète Homero Manzi lui donnera ses paroles définitives. Rosita Melo et Victor P. Vélez n'acceptèrent ce nouveau lyrique qu'à la condition que Vélez soit mentionné comme co-auteur.
Desde el Alma est devenu maintenant synonyme de vals argentine et il est de tradition, lors de mariages, à l'instar de nos valses viennoises, d'ouvrir le bal avec cette magnifique vals.
Interprétations proposées :
La version de Pugliese est aussi très belle, Binelli reprenant le style de celui-ci (il a été bandonéiste et arrangeur du maestro entre 1968 et 1982).
Paroles
de Homero Manzi et Víctor Piuma Vélez (1948)
Español
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Français
(© Une anthologie bilingue du tango argentin - Fabrice Hatem)
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Alma, si tanto te han herido,
¿por qué te niegas al olvido?
¿Por qué prefieres
llorar lo que has perdido,
buscar lo que has querido,
llamar lo que murió?
Vives inútilmente triste
y sé, que nunca mereciste
pagar con penas
la culpa de ser buena,
tan buena como fuiste
por amor.
Fue lo que empezó una vez,
lo que después
dejó de ser.
Lo que al final
por culpa de un error
fue noche amarga del corazón.
¡Deja esas cartas!
¡Vuelve a tu antigua ilusión!
Junto al dolor
que abre una herida
llega la vida
trayendo otro amor.
[Alma, no entornes tu ventana
al sol feliz de la mañana.
No desesperes,
que el sueño más querido
es el que más nos hiere,
es el que duele más.]
Vives inútilmente triste
y sé que nunca mereciste
pagar con penas
la culpa de ser buena,
tan buena como fuiste
por amor.
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Mon âme, si on t'a tant blessée,
pourquoi refuses-tu l'oubli ?
Pourquoi préférer
pleurer ce qui fut perdu,
chercher ce que tu aimais,
nommer ce qui mourut ?
Tu vis inutilement triste
je sais, tu n'as pas mérité
de payer par des peines
la faute d'être bonne,
bonne comme tu le fus
par amour.
Fut ce qui commença,
ce qui ensuite
cessa d'être.
Ce qui enfin
à cause d'une erreur
fut la nuit amère de ton cœur.
Laisse ces lettres !
Reviens à tes espérances !
avec la douleur
qui rouvre une blessure
revient la vie
portant un autre amour.
[Ame, ne ferme pas tes yeux
au jour chaleureux du matin.
Ne désespère pas,
que ce rêve tant aimé
soit aussi la blessure
qui te fait le plus mal.]
Tu vis inutilement triste
je sais, tu n'as pas mérité
de payer par des peines
la faute d'être bonne,
bonne comme tu le fus
par amour.
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Paroles de Víctor Piuma Vélez (1922)
Español
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Français |
Yo también desde el alma
te entregué mi cariño
humilde y pobre
pero santo y bueno
como el de una madre
como se ama a Dios.
Porque tú eres mi vida
porque tú eres mi sueño
porque las penas
que en el alma tuve
tú las disipaste
con tu amor.
Después de tanto dolor
tu santo amor
me hizo olvidar
de la amargura
que hasta ayer guardé
dentro del alma y corazón.
Perdona madre mía
si me olvidé un instante
de tus caricias
de tus tiernos besos
de todos tus ruegos
¡Ay, perdóname!
Pero si supieras
la buena virgencita
que hoy me consuela
que me da alegrías
en las horas tristes
cuando pienso en ti.
Perdona madre
si un instante te olvidé
perdóname, perdona madre
que tu recuerdo
nunca borraré.
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