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Tango |
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Tango.
Film hispano-argentin réalisé par Carlos Saura en 1998.
Acteurs :
Miguel Angel Sola, Cecilia Narova, Mia Maestro, Juan Carlos Copes, Carlos Rivarola
Chorégraphie :
Juan Carlos Copes, Carlos Rivarola et Ana Maria Stekelman
Danseurs :
Cecilia Narova, Juan Carlos Copes, Carlos Rivarola et beaucoup d'autres (comme Sebastian Arce)
Bande son :
Lalo Schifrin : compositions personnelles et des grands classiques comme Recuerdo, Flores del Alma, Quejas de Bandonéon, El Choclo, La Yumba, Nostalgias, Caminito, Zorro Gris, Corazón de Oro, La Cumparsita, ...
Synopsis :
Un talentueux metteur en scène dont la femme vient de le quitter distrait son chagrin en se refugiant dans le travail et se lance à coeur perdu dans un vaste projet de film consacré au tango. Au cours des auditions, il rencontre une merveilleuse et ravissante danseuse, Elena, qui est la protégée du principal commanditaire du spectacle, le puissant Angelo Larroca. Mario et Elena sont pris d'une passion aussi irrépressible que dangereuse. Lors de la répétition générale, un des hommes de main de Larroca se glisse parmi les danseurs et poignarde Elena.
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Commentaires :
Ce n'est pas un film de tango "argentin" proprement dit mais plutôt une histoire sur le désir, la rivalité silencieuse et la jalousie obsessionnelle. Le réalisateur se sert du tango, danse au combien sensuelle, pour exacerber chez ses personnages les sentiments de jalousie et de rivalité. Il joue avec les décors, les lumières, les miroirs et propose de très belles ombres chinoises. Avant le tableau final, on peut être désorienté par sa digression sur le thème de la période noire des péronistes qui arrive là un peu comme le cheveu sur la soupe.
Concernant le tango lui-même, la présence de danseurs classiques (même reconnus) est assez déplaisant car ils sont en général trop raides et j'ai toujours le sentiment que, pour eux, la danse noble est le "classique" et que les autres danses doivent s'adapter au danseur classique et non l'inverse.
Néanmoins, le premier quart d'heure passé, on se retrouve dans une milonga typique de Buenos Aires, la Confiteria Ideal, où Juan Carlos Copes nous gratifie d'une belle démonstration de tango traditionnel sur le magnifique Recuerdo de Pugliese (arrangé ici par Lalo Schiffrin).
Après, on aime ou on n'aime pas. Mia Maestro est une belle femme mais pas une grande danseuse de tango ; on a droit a un clin d'œil à Carlos Gardel, des enfants qui dansent, des répétitions, des chorégraphies d'ensemble, un tango sur un air canyengue (Zorro Gris de Los Tubatango) en ombres chinoises, un couple de femmes, un couple d'hommes, un enregistrement d'orchestration (sympa) ... mais finalement peu de tango argentin comme dans le Leçon de Tango de Sally Potter.
C'est tout de même un beau film dans son ensemble avec une belle bande sonore (disponible en CD) proposée par Lalo Schiffrin qui débuta comme pianiste et conseiller musical de Piazzolla.
Vidéos : (Les vidéos en haut débit nécessite Flash Player)
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